Les pérégrinations d'Anne, Jérôme, Éloïse et Adrien

Nous arrivons par le train de nuit de Beijing aux petites lueurs du matin. Un ingénieur électrique chinois parlant parfaitement français, dont nous avons fait la connaissance dans le train, nous oriente à notre arrivée. Nous nous retrouvons au Bell Tower Youth Hostel, en face de la "Bell Tower" au centre de la ville. Le temps d'une douche, nous allons à l'assaut des transports en commun pour nous rendre sur le site des TerraCotta (Armée de Terre cuite). 1h30 plus tard, avec dans le ventre quelques dumplings aux goûts... spéciaux... (choisis par la vendeuse : elle a du rire dans sa barbe !) et une bonne sieste dans le bus, nous voilà sur le site classé et protégé par l'UNESCO. Première impression: c'est immense, le stationnement, les avenues, très touristique! On a presque l'impression de rentrer à Eurodisney!!! Il y a aussi énormément de touristes chinois souvent accompagnés de guides, et mêmes des touristes militaires (ils sont venus voir leurs ancê

Erlian, à la frontière sino-mongole, marque notre première entrée en Chine. Cette "petite" ville (pour la taille de la Chine) nous permet de prendre contact avec ce grand pays, avec quelques particularités que l'on retrouvera dans beaucoup de villes : un développement urbain féroce, un mélange de neuf et de vieux, des gens très sympas et serviables. Nous arrivons à Beijing vers 5h du matin après avoir passé la nuit dans un bus-couchette pas chauffé mais relativement confortable. Heureusement des étudiants de Chinois Américains nous orientent dans nos premiers pas en taxi-métro et nous nous retrouvons vite au Far-East Young Hostel ou nous passerons la semaine. Il s'agit en fait d'un hôtel qui a reservé une partie de son rdc et de son sous-sol pour faire des dortoirs: c'est propre, chauffé et nous avons tous les services d'un hôtel (tours organisés, locker, restau, change, etc...) Nous nous retrouvons donc dans un Hutong (ruelles anciennes de Beijing p

Nous avons quitté Irkoutsk avec nos amis du Baikaler Guest House, cad les 2 bretons et les 2 Kiwis. Nous ne sommes pas dans le même wagon : tandis que les Kiwis ont pris un trajet direct Irkoutsk-Oulan Bator en classe koupé (4/cabine), les bretons ont pris le trajet Irkoutsk-Oulan Oude en train en Plakvart (un wagon rempli de lits, sans cabines) puis Oulan Oude-Oulan Bator en bus , nous sommes dans un 3e wagon car nous avions prévu de de faire le même trajet que les bretons mais notre rhume nous a conseillé de prendre le train tout le long, avec donc un changement de cabine à Oulan Oude. Le trajet est relativement long : le passage de la frontière côté russe puis côté mongol prennent plusieurs heures, sans bouger. Nous nous rendons compte à chaque fois que notre wagon est seul, détaché de tout train... Bizarre... Les faciès deviennent de plus en plus bridés. Nous arrivons tôt à Oulan Bator, et qqun du Golden Gobi Guest House vient nous chercher, heureusement pour nous !

Irkoutsk Notre arrivée à Irkoutsk signifie notre libération après 5 jours de train dans une cabine à l'odeur repoussante... Nous avons repéré une auberge de voyageurs au centre-ville d'Irkoutsk. Le Lonely indique de ne pas y aller sans avoir réservé, mais étant donné la période, nous tentons le coup : réussi, l'auberge Baikaler Guest House n'est pas du tout pleine. L'entrée se fait par derrière par une vieille porte en fer, un peu comme chez Yulia à Moscou. Le Baikaler est très bien tenu, et sa douche est géniale, surtout après le train... Nous y croisons nos premiers voyageurs : 3 chinoises étudiant le russe à Oulan Oude, 1 couple d'anglais, 1 couple de français, 1 finlandais et 1 hollandais. À part les chinoises, nous prenons tous le Transmongol de Russie vers la Chine. Ensuite, les chemins se ressemblent pas mal : la plupart vont en Chine, Viet-Nam, Thailande, Cambodge, puis Australie, Nouvelle Zélande, etc. Première chose à faire de la journée : notr

Irkoutsk et Ile d'Olkhon

Transsibérien

Moscou

France

Après discussion avec deux chinoises vivant en sol Russe depuis 2 mois, le verdict est clair: Il y a 5 fois (oui, oui 5) plus de femmes que d'hommes sur le vaste territoire russe!!! C'est hallucinant, nous sortons d'un bar ou, dans la salle dans laquelle nous nous trouvions, il y avait pas moins de 21 femmes (sans compter les serveuses) et nous étions 4 hommes (sans compter les chanteurs). De surcroît, cette pondération génère une compétition que je qualifierai de bénéfique (pour la gent masculine) car ces dames sont toutes plus belles les unes que les autres, la mode est vraiment bien portée. De plus, les locaux mâles, qui ne se rendent pas comptent de leur chance (et oui quand on a le nez dessus on finit par ne plus rien voir) passent leur vie à picoler et à ne rien faire (cela peut être perçu comme une caricature mas croyez moi, des hommes plus qu'émèchés courent ici les rues à toute heure du jour et de la nuit). Conclusion: Messieurs célibataires et un peu s

Dans le billet du même nom , Jérôme portait une réflexion sur la notion du temps en voyage. Après discussion avec deux chinoises qui étudient le russe à Oulan Oude, à l'est du lac Baikal, nous avons appris pourquoi les russes préfèrent le train à l'avion, pour les voyages intérieurs. C'est une raison très simple. Vous l'aurez sûrement deviné. Pourquoi préfère-t-on des jours de train plutôt que des heures d'avion ? Parce qu'avec des noms de compagnie d'avion comme AéroFlot, il y a de quoi se poser des questions... Si celle-ci semble sûre, les compagnies low-cost russes sont apparemment peu fiables et les risques de crashs sont grands ! Voilà pourquoi les russes préfèrent le train : ils tiennent à leur vie ;) Anne

La routine prend place a bord du train, après une nuit toujours agitée par les réveils hurlants de la petite nous organisons notre temps en vérifiant quand seront les longs arrêts où nous pourrons descendre nous dégourdir les jambes, acheter des vivres pour la journée, prendre quelques photos et surtout changer d'air. La communication dans notre cabine fonctionne un peu mieux, nous nous bornons a des gestes ou des onomatopées et ça se passe relativement bien. La douche matinale bien que rustique fait toujours le plus grand bien et on essaie chaque jour d'agrémenter le petit déjeuner avec une petite douceur (hier de la vache qui rit et demain des beignets sucrés). Le point culminant du J3 a été notre visite au wagon resto: nous nous étions pointés de bonne heure en espérant y profiter de l'ambiance (de surcroit il s'agissait du jour de la fête nationale) et bien niet, à notre arrivé le wagon était vide et pendant le temps où nous sommes restés (jusqu'à

Transsibérien #340, aux alentours de Mangut km 2523, 4 Nov 09, 9h45 heure de Moscou. C'est la première fois que je fais un voyage Est-Ouest de cette envergure à une vitesse moyenne de 60 km/h. Lorsqu'on y réfléchit, notre trajet est équivalent à un Montréal - Paris, soit autour de 5000 km Est-Ouest. Ici notre décalage horaire sera à l'arrivée de 5h alors que pour la transatlantique, c'est en général 6h. La grosse différence, c'est qu'à notre vitesse actuelle, les heures de décalage se vivent et se ressentent au jour le jour: Le soleil se lève et se couche plus tôt chaque jour, on ne sait plus vraiment à quelle heure déjeuner, dîner, ou souper. Mais est-il vraiment nécessaire de chercher à se rattacher à cette référence que représente pour nous l'heure? Les horaires des arrêts sont indiqués à l'heure de Moscou mais les villes traversées fonctionnent en ce moment deux heures plus tard... Pour ma part, je préférerai vivre ce décalage selon m

Finalement, la nuit s'est bien passée. Il fait jour et la petite famille du bas est réveillée depuis un bout' quand nous nous levons. Après une toilette de chat, la 2e journée se passe à essayer de communiquer avec le vieux, à bouffer toutes les 2h, à lire. Nous tentons de changer de cabine auprès de la Provodnista blonde, mais tout semble réservé pour le moment. Elle vient passer l'aspirateur dans la cabine et nous espérons qu'elle comprenne notre envie : la gamine crie et l'odeur est toujours présente. Nous guettons le long arrêt de la journée à 14h06, à Perm (km 1437), 25min. Nous descendons acheter des vivres et prendre l'air.   Le prochain long arrêt est à Yekaterimburg (km 1818) en soirée. Le paysage est blanc, le temps couvert. Pour l'instant, cela ressemble au Canada : des arbres (pins et bouleaux), des cabanes en bois. Toutefois, on ressent plus de pauvreté : à l'approche des grandes villes, il y a un mélange de bidonvilles et de b

Le jour J est arrivé : nous montons dans le fameux transmongol. Notre billet nous amènera jusqu'à Irkoustk, au coeur de la Sibérie, en 5 jours et 4 nuits. Nous sommes tellement excités qu'en montant dans le train nous ne voyons pas la Provodnista blonde (une des 2 madames qui gèrent le wagon : services divers, petit magasin, propreté, etc.) qui vérifie les billets et les passeports. Nous avons droit à noter 1ère engueulade russe. Comme on n'y comprend rien, c'est encore plus impressionnant ! Nous découvrons ce qui sera notre environnement pour ces 5 journées de train. Le wagon consiste en un long couloir avec une dizaine de cabines. Chaque cabine comporte 2 lits superposés dans environ 8m2, une minitable et des espaces de rangement sous les lits du bas et au-dessus du couloir. Une cabine, voisine à la notre, est réservée aux 2 Provodnistas, et une autre cabine ne comporte que 2 lits. À chaque extrémité, il y a un cabinet de toilette/douche vieux mais e

Samedi 31 octobre Nous arrivons à Moscou le 31 octobre vers 21h45. C'est l'Halloween, mais personne dans l'aéroport n'est déguisé ;) On remarque quand même qu'il est permis de fumer dans les lieux publics, c'est assez étrange alors que cela est interdit au Québec et en France depuis plusieurs années. Nous passons les douanes sans problème, après avoir remplit un petit formulaire d'entrée au pays. Nous sommes quand même les derniers à passer, les douaniers ont hâte qu'on ne soit plus là ! Pour le moment, personne ne parle anglais. Il se fait tard, et nous devons être chez notre hôtesse Yulia avant 1h. Nous attrapons le train express qui va de l'aéroport au centre-ville en 35 min (note à mes collègues en transport : le train a été inauguré cette année ou l'an passé, il est super bien indiqué depuis le passage des douanes jusqu'au quai avec un système de fléchage au sol, il y a des TV dans les wagons, des fauteuils confortables, d

J0 - 20h30 heure normale de l'Est, Aéroport Pierre Elliott Trudeau, Montréal Ça y est, nous avons paquetés, rangés, nettoyés, briqués, réparés tout bien pour pouvoir laisser un appart irréprochable à nos sous-locataires... Notre logement n'a jamais été aussi beau !!! Les derniers détails réglés, à midi et demie nous étions a la rue, avec pour seule maison notre auto, nos sacs de voyage. Nous avons profité de cet après midi pour finaliser quelques dossiers avec les instances financières, prendre un café et nous re-voila sur le go. Un souper de roti de palette avec les amis et on se fait accompagner a l'aéroport par la gang de choc : Victor en tête, Bruno et Ugo se sont assurés qu'on leur fichait la paix une bonne fois pour toute. Merci les amis !!! Et nous voilà dans la salle d'embarquement, prêts a quitter ce cher sol Québecois. Nous n'avons plus de clés, plus de maison, plus d'auto, plus de chat et de poissons à s'occuper. Nous ne reverrons plus