En Chine, prendre le bus ou le train est toute une aventure

Tout commence par l'achat du billet. Généralement, les personnes au guichet ne parlent pas anglais. Il arrive parfois, comme à Beijing ou Xi'An, qu'il y ait un guichet pour les étrangers, ou nous sommes presque sûrs de trouver quelqu'un qui parle l'anglais minimal pour acheter un billet. Dans ce cas-là, reste encore à trouver ce fameux guichet ! En demandant à l'accueil ? Si la personne ne parle pas anglais, il faut qu'elle comprenne à force de gestes qu'on cherche le guichet des étrangers. La personne demande autour d'elle, est impressionnée par ces blancs qui viennent la voir, et, pour "ne pas perdre la face", nous donne toujours une direction, même si ce n'est pas la bonne.

Une fois trouvé le guichet, il faut faire la file... La file ? En Chine ? On connait pas ça ici ! Alors il faut aller dans la bousculade et tenir coûte que coûte sa place collés à la personne devant, sans quoi un petit futé viendra se glisser imperceptiblement devant nous. Arrivés au guichet, le but est de tendre ses billets de banque vers la personne, entre 2-3 autres personnes qui font la même chose. Par chance, les guichetiers sont généralement très cordiales et quand ils voient des blancs, ils en prennent soin.

"Do you speak english ?" C'est la 1ère question qu'on pose en arrivant au guichet. Trois choix de réponses (et donc de stratégies) : "Yes, how can I help you ?" (la meilleure bien-sûr) - "Yes, a little..." (celle ou, en fait, la personne ne comprend presque rien et est intimidée devant les blancs) - "??" (celle ou, la personne ne comprend rien et/ou ne veut pas faire l'effort de comprendre).
Dans le 1er cas, tout va bien, nous obtenons facilement et rapidement un billet pour la destination voulue. Dans les 2e et 3e cas, deux cas de figures : on trouve un traducteur dans le personnel ou dans la file, ou on sort notre très utile guide "Mandarin Phrasebook" et notre guide de voyage, et nous pointons du doigt ce qu'on veut : 2 - billets - couché dur (c'est la classe) - demain - et la ville. À partir de là, il s'agit de faire aveuglement confiance au guichetier car sur notre billet de train, très souvent (surtout pour le bus), tout est marqué en chinois. Heureusement qu'on a adopté les mêmes chiffres qu'eux...




Une fois le sésame en main, nous devons trouver ou prendre le train : la bonne gare le cas échéant (comme à Beijing ou la gare de l'ouest ressemble à un aéroport, c'est hallucinant), la bonne salle d'attente, le bon train, le bon wagon, la bonne place.
Première étape : Montrer son billet (l'achat se fait dans un autre hall).
Deuxième étape : Passer le check-in infrarouge des bagages.
Troisième étape : Sur le tableau d'affichage, trouver son train grâce à son numéro et l'heure de départ. En face, la salle d'attente du train est indiquée. On ne sait donc pas sur quel quai il sera.
Quatrième étape : Trouver la salle d'attente, et une place ou s'installer. La salle d'attente est un immense hall ou les passagers de trois trains attendent que la barrière s'ouvre pour eux. Nous sommes donc à peu près quelques centaines à attendre sur les sièges, debout ou à terre que notre train soit annoncé. Les chinois qui attendent là ont un billet 3e classe, c'est à dire sans siège réservé. Nous nous en apercevrons plus tard quand, les barrières étant ouvertes, ils s'agglutineront devant elles pour passer au plus vite et courir réserver des places avec leurs gros chargements !
Cinquième étape : Trouver son wagon. Ce n'est pas trop dur, mais quand on est en retard et que le train mesure presque un kilomètre de long, ça prend du temps à y arriver (jusqu'à 15 min à Beijing...). Surtout que les surveillants de wagons "coucher dur", ne nous laisseraient pas monter dans le wagon précédent histoire d'être sûrs que le train ne parte pas sans nous !
Sixième étape : Trouver sa couchette et prendre sa place dans le train, soit réussir à garder une place assise près d'une table et d'une fenêtre pour pouvoir manger et regarder le paysage tranquillement. Important quand il s'agit de 15h de train et qu'on a la couchette du 3e étage !

Et voilà, prendre le train ou le bus en Chine, au début, c'est un peu comme dans Fort Boyard : on est pressé de tous les côtés pour essayer de trouver ce qu'on cherche !

Anne

Commentaires

Unknown a dit…
ooooooh my God!!!!!!!! ça a l'air du parcours du combattant!! etl a méchante aventure..ehh ben ..chapeau bas..
et alors vous l'avez eu votre train?? ;)
En tout cas maintenant plus rien ne vous arrêtera ou ne vous fera peur ;o) Faciiiiiiiiiiiillllllllleeeeeeeeee pour vous ;o)
bisous
Anne So
GGU a dit…
je suis impressionné!!!!

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