Cyclotourisme en Charente-Maritime - 4 au 9 août 2020
Nous sommes partis en famille en cyclotourisme du 4 au 9 août 2020, avec Sophie, Bernie et Gaspard. 4 adultes et 3 enfants âgés de 20 mois, 5 ans et 7,5 ans. 4 vélos adultes, 1 vélo enfant, 1 girafe "trail gator" et 2 remorques.
Nous avons parcouru une boucle de près de 220 km, une moyenne de 35 km par jour, d'abord sur la route cyclable de la Vélodyssée, puis sur celle de la Flow Vélo.
Jour 1 : 47 km, Grézac - La Palmyre
Nous partons de Grézac vers 10h, bel équipage composé de Jérôme en vélo de route, harnaché avec la Girafe (3e roue) portant Adrien, suivis de la remorque double ; de Éloïse sur son vélo 16 pouces, Anne sur un vélo trek Btwin harnaché du FollowMe. Nous sommes accompagnés de Maïté et Pierre, qui roulent avec nous jusqu'à Royan.
Routes de campagnes légèrement vallonnées, une côte finir èa pied pour Éloïse, qui pédale tout le reste du chemin sans encombre. Pause à Cheneaumoine à l'entrée du Canal Rivau. Arrivée au parc du Palais des Congrès de Royan ou nous retrouvons les palois, partis du Verdon, pour le pique-nique.
Etape 2 : 27 km, Royan-La Coubre-La Palmyre
A partir d'ici, nous suivons la route de la Vélodyssée : la magnifique partie patrimoniale de la Côte de Beauté à Royan et Saint-Palais, puis l'air océanique de la Grande Côte. Nous allons jusqu'au phare de la Coubre, espérant trouver un camping disponible, mais le seul présent propose des prix exorbitants, plus chers qu'une nuit à l'hôtel ! En plus grosse surprise : l'accès à la mer est loin loin derrière l'ensablement de la Baie de Bonne Anse. Fatigués de notre première journée, nous faisons donc retour en arrière et trouvons un camping à prix raisonnable, avec piscine, à La Palmyre : 10 km de plus dans les pattes ! Éloïse monte sur le FollowMe après avoir pédalé presque 35 km dans la journée, sa plus grosse journée du voyage.
Accident de remorque trop légère (heureusement vide de tout passager!), selle pas assez serrée qui descend toute seule, guidons trop bas : quelques ajustements techniques seront à faire.
Jour 2 - 36 km, La Palmyre - Marennes Plage
Réveil à 7h pour décoller à... 10h30 ! les réglages techniques ont pris du temps, jusqu'à même essayer de trouver un autre vélo !
Toujours sur la Vélodyssée, nous traversons la forêt de la Côte Sauvage, faisons une trempette dans l'océan, dînons tardivement à Ronce-les-Bains, c'est une journée très chaude. Heureusement que la matinée se passe à l'ombre de la foret. Nous traversons l'estuaire de la Seudre par le traversier à La Tremblade. Nos 6 vélos et 2 remorques remplissent à eux seuls le petit bateau plat. La fin de la route dans les marais est belle et chaude. Nous nous dirigeons vers le camping, qui manque de chance encore, est plein : le dernier emplacement est pris par le groupe de cyclotouristes devant nous ! Nous continuons donc de pédaler quelques km pour trouver un camping 1 étoile, rustique, mais très apprécié avec la fatigue et la chaleur de la journée. Les gars partent à la chasse en quête d'un souper et de bières fraîches, tandis que les filles préparent le campement.
Pas de bris ou problème technique à déclarer !
Jour 3 - 35,5 km, Marennes Plage - Rochefort
Journée encore plus chaude que la veille. A quelques km de Marennes, le pédalier de Jérôme se fait la malle, devant un camp de gens du voyage... Les gars leur font une visite, mais les hommes du camp sont partis avec la boite à outils. Sur les conseils des femmes du camp, Jérôme et Bernie trouvent un artisan dans le village d'à côté, qui a tout ce qu'il faut. Nous roulons à travers les marais, sans arbre et sans point d'eau, entre les chenaux et les vaches. Pique-nique sur le terrain de foot Gatineau, dans l'herbe brûlée. Nous prenons un raccourci pour nous rendre plus rapidement au pont transbordeur, et faire le plein d'eau (potable et fraîche) ! Le guidon de Anne, sous la chaleur, commence à tourner sur lui-même : nouvel arrêt technique à quelques dizaines de mètres du pont.
Le pont transbordeur est réouvert depuis seulement 1 semaine, après 4 ans de rénovation. Il est magnifique et nous permet d'aborder à Rochefort en "volant" au dessus de l'eau. Nous rejoignons un camping situé dans les marais, entre les chenaux et les vaches, et surtout avec un super toboggan dans la piscine ! Nous en profitons aussi pour échanger chez le Décathlon voisin le matelas de sol qui a crevé la veille...
Jour 4 - 39 km, Rochefort - Crazannes
La journée s'annonce très chaude, nous essayons de partir tôt. Nous quittons la Vélodyssée pour rejoindre la route Flow Vélo, qui relie Thiviers en Dordogne à l'île d'Aix en Charente-Maritime, en longeant la Charente. Nous profitons de notre passage à Rochefort pour aller voir l'Hermione et rouler le long de la Corderie Royale.
La traversée de Tonnay-Charente est difficile. Une panne de train nous oblige à faire un détour de quelques kilomètres en-dehors du réseau cyclable. Heureusement, nous trouvons une belle place de jeux au bord de la Charente, idéal pour une pause collation et rafraîchissement. A partir de là, nous pouvons enfin pédaler le long de l'eau, que ce soit la Charente et les canaux alentours. La chaleur est accablante, mais par chance nous trouvons un ruisseau d'eau claire, le Freussin, au bord duquel nous pique-niquons et nous baignons. Nous reprenons la route sous la chaleur, et nous trouvons un rare point d'eau potable très apprécié à Geay. Nous y restons un long moment pour nous rafraîchir et décidons de couper court la route pour arriver plus vite au camping de Crazannes, où la piscine, une glace et une bière nous attendent. C'est soirée Moules ! Nous prenons des pizzas pour les enfants (qui ont décidé de bouder les moules depuis qu'ils ont découvert qu'il y a des crabes dedans...) et des moules pour nous. Elles sont grosses, molles et farineuses, étranges... Bernie finit par découvrir qu'il s'agit de moules surgelées venant d'Argentine 😓 Nous tentons de dormir à la belle étoile, mais une pluie (salvatrice) nous fait rentrer dans la tente.
Jour 5 - 29,9 km, Crazannes-Thénac
La 1ère partie entre Crazannes et Saintes est très belle et agréable. Nous croisons des châteaux et faisons une pause au joli Port d'Envaux. La route est plus vallonnée, mais Éloïse tient le coup un bon moment. Nous faisons la pause du midi sur les bords de la Charente, à quelques km de Saintes. Jérôme, Gaspard et Éloïse se baignent. Sophie se met au ukulele pendant la sieste. Moment reposant ! Avant de repartir, des amis de Sophie et Bernie croisent notre route et nous donne un super plan camping : grâce à l'application HomeCamper, nous réservons un coin de domaine, dans le jardin d'un manoir de Thénac. A Saintes, nous nous arrêtons pour manger notre coupe glacée dont nous rêvons depuis quelques jours. Cette pause nous permet de découvrir Saintes et son cœur de ville.
Nous décidons de nous scinder en 2 groupes : Sophie et Anne à l'épicerie, Bernie, Jérôme et les enfants en route vers le manoir. La sortie de Saintes est difficile. Nous devons rouler sur des routes départementales où les voitures roulent à vive allure. Les enfants piquent tous les 3 un somme dans les remorques, au Jour 5 la fatigue commence à s'accumuler.
Nous arrivons enfin à Thénac. Le manoir est magnifique, et le domaine est immense : une maison principale de grande envergure et très bien entretenue, la maison du gardien, le garage, la grange, la cabane de jardin, et la piscine géante bien-sûr ! Pour moins cher qu'un camping, nous bénéficions d'un piscine privative, d'une salle de bain privative et d'un frigo, et même d'une table de pique nique.
Pour notre dernière soirée, le ukulele est de sorti après la baignade, les bières sont sur la table. La soirée est belle, tellement que nous tentons une fois de plus la nuit à la belle étoile. Cette fois, c'est un quasi succès, l'air est frais et les moustiques sont de sortie.
Jour 6 - 19,5 km, Thénac-Grézac
C'est parti pour la dernière journée, ou même demi journée. Nous roulons à travers les champs de tournesol et les petits bois. Maîté et Pierre nous rejoignent à Montpellier-de-Médillan, village qui rappelle des souvenirs d'enfance à Pierre.
Malgré la fatigue et avec beaucoup de soutien moral, Éloïse parcourt la vingtaine de km jusqu'à Grézac. L'arrêt cueillette de mûres est la bienvenue ! Nous arrivons sur l'heure du midi, bien contents de notre périple et prêts à repartir pour une prochaine aventure !
Mais ce n'est pas fini pour les palois : après le lunch, ils repartent sur la route pour rejoindre Royan et le Verdon.
Conclusion :
Rouler sur les routes européennes de vélo est très facile. Les cheminement sont très bien signalisés, les routes sont bien entretenues. Il manque peut être parfois les indications des sources d'eau potable. Pour le ravitaillement en nourriture, il y a régulièrement des épiceries ou des restos. Avec les enfants et la chaleur, nous n'avons pas testé le bivouac. Avouons également que sur la Vélodyssée, le secteur est tellement touristique que ça aurait été difficile.
Commentaires